Pour la première fois dans l'histoire récente de l'Eglise suisse, un conseiller fédéral en exercice et le plus haut protestant suisse ont prononcé un sermon commun. Le ministre de l'économie Guy Parmelin et le président de la Fédération des Églises protestantes de Suisse Gottfried Locher ont appelé à l'innovation dans l'Église et l'État et ont demandé à l'économie, moteur de l'innovation en Suisse, de se mettre au service de l'homme, comme le communique la Fédération des Églises protestantes de Suisse FEPS.
Le culte de fête avec prédication commune au Grossmünster de Zurich a eu lieu à l'occasion du dimanche de la Réforme. Le président de la FEPS, M. Locher, a souligné que le renouvellement permanent était inhérent à la Réforme elle-même. C'est pourquoi l'Église doit se renouveler en permanence - mais l'innovation doit être au service des hommes. De même, l'économie a une certaine responsabilité, elle aussi est "au service de l'homme", a rappelé Gottfried Locher.
"Mettre en œuvre politiquement le "sens des responsabilités
Le conseiller fédéral Parmelin s'est dit convaincu que l'économie devait porter haut les valeurs fondamentales. Le sens des responsabilités, la liberté d'entreprendre, le plaisir au travail et la recherche constante de la qualité et de la fiabilité en font partie. "Il faut innover en tenant compte de ces valeurs fondamentales et en les préservant", a déclaré le conseiller fédéral Parmelin.
Pour Mission 21, il s'agit d'une déclaration importante. Elle permet d'espérer que la politique oblige plus concrètement l'économie à agir de manière responsable également à l'étranger et à respecter les prescriptions environnementales, les droits de l'homme et les normes sociales - comme le demandent concrètement l'initiative sur la responsabilité des multinationales (ORIC) et le contre-projet du Conseil national, qui va moins loin.
Mission 21 salue le fait que le Conseil des Etats se prononce également, lors de la prochaine session, en faveur d'un contre-projet indirect efficace dans le sens d'un compromis. Le comité de l'initiative sur la responsabilité des multinationales a annoncé que, dans ce cas, il retirerait son initiative. Cela permettrait d'obliger plus rapidement les entreprises actives à l'étranger à respecter les règles environnementales, les droits de l'homme et les normes sociales.
► Site web de l'Initiative pour la responsabilité des multinationales (IRC)