Comment traduire le mot "Dieu" ?

La photo "Lors de la révision de la Bible Ga à Abokobi", prise entre 1900 et 1902, montre des Ghanéens et des Européens en train de travailler sur une traduction de la Bible. Photo tirée des archives de la Mission de Bâle, BMA-30.05.012

"Lors de la révision de la Bible de Ga à Abokobi", tel est le titre de cette photo prise entre 1900 et 1902. Elle montre cinq hommes assis à une table dans une salle d'étude de la ville d'Abokobi, sur la Gold Coast (aujourd'hui Ghana). Il s'agit de trois pasteurs locaux, Carl Christian Reindorf, Ludwig Richter et un certain Mr. Saba, ainsi que des missionnaires bâlois Christian Kölle et Jakob Wilhelm Wertz. La table est remplie de livres.

On remarque que les trois indigènes sont habillés de manière plus élégante que les Européens. Dans les présentations de l'histoire de la mission de Bâle, on souligne toujours que les missionnaires devaient apprendre les langues indigènes. C'est avec respect que nous voyons aujourd'hui les traductions des bibles en ga, twi ou duala qui en ont résulté, avec tout le travail préparatoire, les ébauches et les notes. Pourtant, il est presque impossible d'imaginer les efforts que les missionnaires ont dû fournir, en collaboration avec les autochtones, pour réaliser ces œuvres.

La lutte pour les termes et les formulations
Ni la structure ni la grammaire des langues locales n'étaient connues des premiers missionnaires lorsqu'ils sont arrivés en Afrique. Souvent, il n'y avait pas de mots écrits - ceux qui voulaient les transcrire devaient constater que les lettres utilisées en Europe ne suffisaient pas à fixer tous les sons. Avant de pouvoir penser à traduire la Bible, les missionnaires devaient écouter, comprendre les mots et les expressions. C'est ainsi que les premiers dictionnaires et grammaires ont vu le jour. Mais l'apprentissage de la langue ne suffisait pas. Lors de la traduction de la Bible, il s'agissait également de se plonger dans le monde conceptuel des autochtones : Comment traduire "Dieu" pour un peuple chez qui il existe tout un système de dieux et de sous-dieux ? Comment représente-t-on le diable ? Comment aborder des rituels qui, en Afrique, ont une toute autre signification que celle présentée dans la Bible ? La traduction ne signifiait pas simplement transposer le texte d'une langue à une autre, mais le contenu devait être traduit au sens propre du terme. Toutes ces étapes se cachent derrière cette image. On peut s'imaginer la lutte pour trouver des termes et des formulations. L'image montre comment les autochtones et les Européens ont travaillé ensemble sur un pied d'égalité. Tous les participants ont apporté leur savoir et leur expérience pour créer une œuvre commune.

Texte : Patrick Moser, archiviste à Mission 21

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