Le programme d'aide d'urgence et de reconstruction a été lancé en collaboration avec les Nations unies afin d'apporter une aide complète et durable à la population en détresse. Ce programme est désormais lancé sur le terrain. Les biens de secours sont distribués aux personnes touchées. Ce travail s'avère difficile, car le transport vers les personnes qui ont fui est très risqué pour les chauffeurs et les travailleurs humanitaires. L'armée du gouvernement central patrouille dans les rues pour tenter de contrôler la situation. Les soldats tirent aussi au hasard.
Échec de la Conférence générale des anglophones
Martin Witmer, ancien collaborateur international de Mission 21 au Cameroun, décrit dans son dernier rapport la tentative d'organiser une conférence entre les parties au conflit. Différents représentants de communautés religieuses ont tenté d'organiser une "Anglophone General Conference". L'ancien archevêque de Duala, le cardinal Tumi, s'est notamment engagé en ce sens. Le projet a toutefois échoué en raison des divergences d'opinion des participants prévus.
On craint une aggravation de la situation
Deux facteurs font craindre une aggravation de la situation au début du mois d'octobre. D'une part, les élections présidentielles auront lieu le 7 octobre. Une semaine plus tôt, le 1er octobre, ce sera l'anniversaire de la proclamation de l'indépendance des deux provinces anglophones. Des séparatistes avaient annoncé le 1er octobre 2017 la séparation des provinces du Cameroun en tant qu'État indépendant "Ambazonia". Martin Witmer écrit dans son rapport : "L'estimation de nombreux observateurs est que la situation va encore s'aggraver".
texte : Christoph Rácz
Photo : Angelika Weber